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Terminus Elicius - Karine Giebel

Résumé :

Lettres d’amour d’un assassin…

« Ma chère Jeanne, J’aimerais que vous m’aimiez comme je vous aime. Mais, pour m’aimer, il vous faut me connaître. Savoir ce que je suis… Certains diront un monstre. D’autres chercheront des explications lointaines, surgies de mon passé. Beaucoup jugeront, condamneront. Mais qui comprendra vraiment ? Vous, je l’espère. Hier soir, j’étais avec une autre femme que vous. Mais je ne suis pas resté longtemps avec elle. Juste le temps de la tuer… »

Mon Avis :

Grande adepte des textes de Karine Giebel c’est avec un plaisir et une attente non dissimulés que j’ai attaqué Terminus Elicius, son premier thriller initialement publié chez Pocket. Et je l’avoue je suis quelque peu restée sur ma faim. L’histoire qui se met en place rapidement n’a pas su m’emporter, je suis restée avec une impression pesante de tourner en rond et de ne pas avancer, sans doute à cause du côté répétitif et parfois obsessionnel de la vie de Jeanne. Mais n’est-ce pas là la visée de l’auteure finalement ? Nous nous retrouvons claquemurés dans ce quotidien sans fioritures ni joies, vivant page après pages la vie de Jeanne en n’ayant qu’une envie, que quelque chose vienne nous distraire et nous sortir de cette redondance incessante. Ne serions-nous pas devenus, de par le récit de Karine Giebel des Jeanne nous aussi, à attendre que vienne une nouvelle lettre d’Elicius ? Cette manière de mettre en avant la psyché perturbée de son personnage au détriment même de l’enquête grâce à une plume fluide mais nerveuse, est sans conteste le point fort de ce texte même si il demeure pour moi le plus perturbant tant je m’attendais à d’avantage d’action et de développement de l’enquête elle-même. A noter également, un très beau portrait de Marseille et ses alentours. Connaissant assez bien la ligne ferroviaire empruntée par Jeanne, je me suis plongée avec délectation dans les descriptions du paysage environnant, revivant grâce à l’auteure mes propres trajets heureusement vierges de toutes correspondances déroutantes.

En bref, un bon thriller psychologique au décor réaliste et vivant mais qui malheureusement ne m’aura pas entraîné aussi loin que je l’aurai voulu dans l’adrénaline et le frisson. Malgré les petits manques dont souffre, pour moi, cet opus c’est avec une grande avidité que je me plongerai dans le prochain Karine Giebel dont le talent n’est plus à démontrer dans ce genre !


Editions Belfond Parution : 3 Novembre 2016 Pages : 330 Prix : 15€

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