The Dark Duet - Epilogue : CJ Roberts
Résumé :
"Si j'ai décidé, moi aussi, de m'exprimer à travers un livre, c'est en réponse à vos supplications. Eh oui, j'adore qu'on me supplie. Vous en savez déjà très long et ne connaissez que trop bien tous les détails de notre parcours. [...] Nous sommes le 8 février 2013. En mai, cela fera quatre ans que je me suis posté au bord d'une rue dans cette berline aux vitres teintées et que j'ai envisagé d'enlever Livvie. [Nous] avons beaucoup changé par rapport aux personnages que vous connaissez. Ainsi, parce que vous m'en avez si gentiment imploré, je vais vous raconter la suite de notre histoire".
Mon Avis :
Voici une conclusion des plus intéressante pour une saga très particulière. L'histoire de Livvie et Caleb n'est pas belle, loin de là mais la fin du second tome donnait une nouvelle perspective.
Cet épilogue, est accès du point de vue de Caleb à la suite de leurs retrouvailles barcelonaises. Mais c'est surtout un opus qui traite vraiment de l'aspect psychologique.
C'est particulièrement intéressant de voir qu'ils ont conscience d'avoir changé et évolué mais tout deux resteront cassés. Caleb a été cassé dès l'enfance par les choix que Rafiq lui a imposé à son insu. Par contre la cassure de Livvie est l'oeuvre de Caleb.
J'ai, au cours de ma lecture, eu la sensation que pour avancer et se reconstruite, ils ont eu recours à un type de dédoublement de la personnalité.
Il y a Sophia qui est une jeune femme plus sûre d'elle mais aussi en colère qui pour survivre à fait le choix d'oublier l'abandon de Caleb au Mexique (du moins en apparence).
Et il y a James, un jeune homme solitaire qui essaie de trouver sa place dans cette société qui lui est inconnue et de bannir le meurtrier et détraqué qu'il était au côté de Rafiq.
Pourtant pour se reconstruire, ils doivent accepter ce qu'ils ont fait et ce qu'ils ont été pour survivre. C'est trouver l'équilibre entre leur part d'ombre et de lumière qui est source de souffrance car non seulement chacun cache de graves blessures psychologiques mais aussi une bonne dose de ressentiment.
Le chemin est long encore pour que leur fonctionnement soit stable et qu'ils puissent être parfaitement en accord avec leur nouvelle vie et leur nouvelle personnalité. Ils avancent un pas après l'autre sans se brusquer mutuellement.
Je termine ce roman en me disant qu'au final le syndrome de Stockholm est extrêmement complexe. Sophia/Livvie est bien consciente que sa relation avec James/Caleb est malsaine mais elle n'envisage pas non plus d'avancer et de vivre sans lui. Il l'a façonnée et ce dressage est ancré profondément si bien que c'est devenu un trait de son caractère. Je ne sais pas comment l'on pourrait décrire les troubles de James/Caleb. Sa captive, maintenant petite amie représente tout son monde et il évolue en se calquant sur ce dont elle a besoin.
Pour terminer, une saga dérangeante mais terriblement bien amenée. L'auteure décrit au travers de son style fluide les méandres de leur relation. On reste perplexe quant à la longévité de leur romance mais on espère qu'ils arriveront à vivre sans que le passé ne les ronge trop.
Pygmalion - Collection : Roman - Date de parution : 07 décembre 2016 - Pages : 245 - Prix : 15.00€